L’Élinzanétant : Un nouvel espoir non hormonal pour les symptômes de la ménopause
Les symptômes vasomoteurs de la ménopause (SVM) (bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes) sont parmi les symptômes courants et perturbants de la ménopause qui affectent la qualité de vie de nombreuses femmes.
Jusqu’à présent, les options de traitement disponibles incluaient principalement les thérapies hormonales de substitution (THS), qui, bien que largement utilisées, sont parfois associées à des risques, notamment pour les femmes ayant des cancers hormonodépendants. Cependant, un nouveau traitement non hormonal pourrait bientôt élargir les options thérapeutiques : l’élinzanétant.
Qu’est-ce que l’Élinzanétant ?
L’élinzanétant est un antagoniste sélectif des récepteurs de la neurokinine-1, 2 et 3 (NK1, NK2, et NK3). Ces récepteurs jouent un rôle clé dans la régulation de la température corporelle et sont activés par les neurones hypothalamiques, influençant ainsi les bouffées de chaleur. En bloquant ces récepteurs, l’élinzanétant réduit les symptômes vasomoteurs de la ménopause.
Le programme OASIS comprend deux essais cliniques de phase III, OASIS 1 (n = 309) et OASIS 2 (n = 324), conçus pour évaluer l’efficacité et la sécurité de l’élinzanétant chez les femmes ménopausées souffrant de symptômes vasomoteurs modérées à sévères.
Les deux essais ont consisté à administrer une fois par jour 120 mg d’élinzanétant par voie orale pendant 14 semaines. Les critères d’évaluation principaux étaient le changement moyen de la fréquence et de la sévérité des SVM modérés à sévères par rapport à l’entrée dans l’étude aux semaines 4 et 12. Les critères d’évaluation secondaires étaient l’amélioration des troubles du sommeil rapporté par les patients à la semaine 12 et la qualité de vie.
Les résultats publiés dans la revue JAMA, ont révélé qu’à la semaine 4, 62,8 % (OASIS 1) et 62,2 % (OASIS 2) des participants ayant reçu l’élinzanétant ont présenté une réduction d’au moins 50 % de la fréquence des SVM contre 29,2 % et 32,3 % des patients ayant reçu le placebo, respectivement. La sévérité des SVM s’est également améliorée par rapport au placebo.
À la semaine 12, 71,4 % (OASIS 1) et 74,7 % (OASIS 2) des participants ayant reçu l’élinzanétant ont présenté une réduction d’au moins 50 % de la fréquence des SVM contre 42,0 % et 48,3 % des patients ayant reçu le placebo, respectivement. La sévérité a également été améliorée par rapport au placebo.
Le dérèglement du sommeil et la qualité de vie ont également montré une amélioration à la semaine 12. L’élinzanétant a présenté un profil de sécurité d’emploi favorable.
Selon les auteurs de l’étude, l’élinzanétant pourrait constituer une option de traitement non hormonal bien tolérée et efficace pour répondre aux besoins de santé non satisfaits de nombreuses personnes ménopausées présentant des SVM modérés à sévères.