Névralgie post-herpétique : la crisugabaline atténue les symptômes

La névralgie post-herpétique (NPH) est une affection douloureuse qui peut survenir après un zona dans la région où l’éruption s’est produite. La NPH pourrait persister jusqu’au décès de la personne et a des implications majeures sur la qualité de vie et l’utilisation des ressources de santé. Les divers traitements actuellement utilisés contre la NPH ont généralement peu d’effet.

Une étude chinoise, publiée en ligne le 25 septembre dans JAMA Dermatology, a révélé que la crisugabaline, un ligand oral de la sous-unité alpha 2 delta-1 du canal calcique, s’est avérée sûre et bien tolérée à des doses de 40 mg/j et 80 mg/j et a réduit de manière significative les scores de douleur chez les patients atteints de NPH sur 12 semaines. Les chercheurs ont mené une étude multicentrique de phase 3, en double aveugle, portant sur 366 patients en Chine atteints de PHN avec un score moyen de douleur quotidienne (ADPS) ≥ 4 sur l’échelle numérique d’évaluation de la douleur qui ont été assignés aléatoirement pour recevoir soit de la crisugabaline 40 mg/j (n = 121), soit 80 mg/j (n = 121), soit un placebo (n = 124) pendant 12 semaines. Les patients qui n’ont pas subi d’effets toxiques graves au cours de ces 12 semaines sont entrés dans une phase d’extension ouverte de 14 semaines et ont reçu de la crisugabaline 40 mg deux fois par jour.
À la semaine 12, parmi les patients sous crisugabaline 40 mg/j et 80 mg/j, il y a eu des réductions significatives de l’ADPS par rapport au placebo. Une plus grande proportion de patients sous crisugabaline 40 mg/j (61,2 %) et 80 mg/j (54,5 %) ont obtenu une réduction ≥ 30 % de l’ADPS que de patients sous placebo (35,5 %). De même, une réduction ≥ 50 % de l’ADPS a été obtenue par 37,2 % des patients sous crisugabaline 40 mg/j et 38 % sous 80 mg/j, contre 20,2 % pour le placebo.

La crisugabaline 40 mg/j et la crisugabaline 80 mg/j ont été associées à des réductions plus importantes de l’intensité de la douleur à la semaine 12 que le placebo. Des tendances similaires ont été observées pour d’autres mesures liées à la douleur aux semaines 12 et 26.

Des événements indésirables graves liés au traitement sont survenus chez quatre patients de chaque groupe ; seulement 2,4 % de ceux sous 40 mg/j et 1,6 % de ceux sous 80 mg/j ont arrêté le traitement en raison d’effets secondaires.

Enfin, selon les auteurs de l’étude, la crisugabaline 40 mg/j ou 80 mg/j a été bien tolérée et a significativement amélioré l’ADPS par rapport au placebo et peut être sélectionnée de manière flexible en fonction de la réponse individuelle du patient et de la tolérance à 40 mg/j ou 80 mg/j.

Source: Medscape