ActuSanté Hebdo: Le résumé de la semaine médicale et pharmaceutique
Maroc : L’industrie pharmaceutique franchit un cap historique
L’industrie pharmaceutique marocaine confirme sa montée en puissance. Selon les derniers chiffres sectoriels, le marché a atteint 18,2 milliards de dirhams, avec une croissance soutenue de la production locale.
Fait marquant : 31 entreprises marocaines évoluant dans les secteurs médical et pharmaceutique figurent dans le classement national des « champions économiques ». Cette dynamique reflète une meilleure structuration industrielle, une montée de l’innovation et un positionnement plus fort à l’export.
Pour les professionnels du médicament, cette évolution ouvre la voie à de nouvelles ambitions : réduction de la dépendance aux importations, développement des biotechnologies, et renforcement de la souveraineté sanitaire du Royaume.
Maroc : nouvelle plateforme pour réduire les décès maternels et néonatals
Le ministère de la Santé vient de lancer SSD-MAR, un système de surveillance et d’audit dédié à la prévention des décès maternels et des nouveau-nés.
Cette plateforme permettra d’améliorer la réactivité des équipes médicales, de suivre les incidents en temps réel et de renforcer la coordination entre les structures de santé.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de réduction de la mortalité maternelle, encore trop élevée dans certaines régions.
Les professionnels saluent un outil moderne, qui doit désormais être déployé largement pour impacter réellement les indicateurs de santé publique.
OMS : les cas mondiaux de rougeole en chute libre (-71 %) depuis 2000
L’Organisation mondiale de la santé annonce une baisse spectaculaire des cas de rougeole : –71 % en 24 ans.
L’amélioration de la couverture vaccinale a permis d’éviter près de 59 millions de décès depuis 2000.
Malgré ces progrès, l’OMS s’inquiète du recul des financements pour la vaccination dans plusieurs régions.
Sans soutien financier et politique, les flambées épidémiques pourraient réapparaître et menacer les acquis des deux dernières décennies.
Grippe aviaire : risque pandémique plus grave que la COVID-19 ?
Selon des experts de l’Institut Pasteur, le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, montre un potentiel de mutation inquiétant. S’il devenait transmissible entre humains, il pourrait provoquer une pandémie plus sévère que le COVID-19.
Actuellement, le virus circule chez les oiseaux, certains mammifères et des élevages de volaille.
Les scientifiques appellent à renforcer la surveillance internationale, à accélérer la recherche vaccinale et à préparer les systèmes de santé à un éventuel scénario de crise.
Oncologie : accélération mondiale des thérapies innovantes
Le dernier rapport OncoDaily attire l’attention sur une série d’essais cliniques et de thérapies ciblées en cours de développement.
Immunothérapie de nouvelle génération, biotechnologies et thérapies personnalisées dominent les avancées.
L’oncologie demeure le domaine médical le plus dynamique, avec des perspectives réelles d’amélioration du pronostic pour plusieurs cancers.
Ces progrès pourraient bénéficier rapidement aux pays émergents, dont le Maroc, via des programmes d’accès et des partenariats internationaux.
Asie : un hub mondial pour l’industrie pharmaceutique
Les salons médicaux et pharmaceutiques organisés au Vietnam ont mis en évidence l’importance croissante de l’Asie comme moteur de l’industrie.
De plus en plus d’entreprises recherchent des partenariats, de la production sous-traitée et de la R&D collaborative dans cette région.
Pour le Maroc, ces événements représentent un terrain fertile pour tisser des alliances et diversifier ses approvisionnements en technologies et équipements médicaux.
Stanford Medicine — Vers une possible guérison du Diabète de type 1
Dans une étude publiée le 18 novembre 2025, des chercheurs de Stanford ont réussi à guérir ou prévenir le diabète de type 1 chez des souris en combinant une greffe de cellules souches sanguines et de cellules pancréatiques productrices d’insuline.
L’idée est de créer un « système immunitaire hybride » — mélange de cellules du donneur et du receveur — afin d’arrêter l’attaque auto-immune contre les cellules productrices d’insuline.
Si cette approche s’avère transposable à l’humain, cela pourrait révolutionner le traitement du diabète de type 1 (et peut-être d’autres maladies auto-immunes).
Vaccins à ARNm contre la COVID-19 + immunothérapie : un effet surprenant sur les cancers
Une étude récente indique que les vaccins à ARNm contre la COVID-19 (comme ceux de Pfizer-BioNTech ou Moderna) — quand ils sont administrés dans les 100 jours qui entourent le démarrage d’une immunothérapie anticancéreuse par inhibiteurs de « checkpoint » — pourraient améliorer significativement la survie des patients atteints de cancers tels que le cancer du poumon non à petites cellules ou le mélanome métastatique.
Par exemple, dans le cancer du poumon avancé, la survie médiane passe de ~20,6 mois (patients non vaccinés) à ~37,5 mois (patients vaccinés).
Cette « synergie » inattendue entre vaccination et immunothérapie pourrait ouvrir la voie à de nouveaux protocoles de soin, mêlant prévention infectieuse et traitement anticancéreux.
