AVC : un traitement prometteur des microthrombi

Le laboratoire BB@CC a récemment annoncé une avancée significative dans le domaine de la biochimie et des sciences des matériaux : la synthèse des particules baptisées « Physiomic ». Ces particules, fruits de plusieurs années de recherche, représentent un développement majeur qui pourrait transformer de nombreuses applications, allant de la médecine régénérative aux technologies de détection biomédicale.

Une des applications possibles de « Physiomic » est la détection des microcaillots responsables d’AVC, qui sont à ce jour indétectables à l’IRM et ne sont donc pas traités. Grace à ces particules, les microthrombi seront visibles en IRM et pourront être détruits. De plus, ils n’auront jamais d’effets toxiques, puisqu’ils utilisent exclusivement des matériaux déjà présents dans l’organisme.

À ce jour, Physiomic est efficace chez la souris. Il faut encore mener des essais sur deux espèces animales de plus grande taille puis sur l’être humain, et définir une procédure pour le produire en série avant de le commercialiser,ce qui n’arrivera pas avant cinq à dix ans.

Une fois repérés, les microthrombi doivent ensuite être détruits. On ajoute pour cela à Physiomic un activateur tissulaire du plasminogène (tPA). Selon Thomas Bonnard, chercheur à la BB@C, le tPA est le seul traitement pharmacologique aujourd’hui utilisé en cas d’AVC, il présente un risque de saignement qui sera diminué par le ciblage de l’agent de contraste Physiomic. Aujourd’hui, les chercheurs tentent de développer Physiomic pour qu’il vienne à la fois diagnostiquer, rendre visibles les microcaillots, permettre leur dégradation et restaurer le flux sanguin chez les patients.