Faut-il revoir les dates de péremption des médicaments ?
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir appelle l’Agence nationale de sécurité du médicament à modifier les règles de fixation des dates de péremption mentionnées sur les boîtes. Et ce suite aux résultats obtenus à l’issue des tests réalisés pas l’association sur des médicaments périmés.
En effet, UFC-Que Choisir a fait analyser la teneur en principe actif de 20 médicaments périmés contenant du paracétamol et 10 contenant de l’ibuprofène en comprimés, gélules ou sachets. Résultat des tests : dans 80 % des cas, les médicaments contenaient suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces. Soit, selon la norme de l’autorité américaine du médicament (FDA), une quantité correspondant à au moins 90 % de celle affichée sur la boîte. L’UFC-Que Choisir mentionne à titre d’exemple du paracétamol périmé depuis 1992 conservé dans un placard, et renfermant encore 100 % de substance active.
En plus des répercussions économiques liées au fait de jeter des médicaments encore efficaces, l’UFC-Que Choisir pointe l’impact environnemental et sanitaire (augmentation du risque de tensions d’approvisionnement) du gaspillage engendré par cette sous-estimation des dates de péremption.
Enfin, l’association demande à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) de faire évoluer le cadre réglementaire de telle sorte à éviter un gâchis de médicaments. Car, selon elle, les dates de péremption, étant fixées par les laboratoires, et rien ne les oblige à l’étendre, quand bien même ils sauraient pertinemment garantir l’efficacité des médicaments au-delà !