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Obésité infantile : le liraglutide serait un traitement efficace

Les résultats de phase 3 présentés au congrès de la European Association for the Study of Diabetes (EASD) 2024 et publiés dans The New England Journal of Medicine rapportent l’efficacité et la sécurité du liraglutide pour la perte de poids chez l’enfant obèse de 6 à 11 ans.

L’étude Scale Kids, menée par une équipe américaine et financée par Novo Nordisk, a établi une diminution moyenne de 5,8 % de l’indice de masse corporelle (IMC) en un an par rapport au placebo, et une amélioration du contrôle de la pression artérielle et de la glycémie. À l’arrêt du liraglutide, l’IMC et le poids corporels ont augmenté dans les deux groupes.

L’étude a inclus 82 enfants (53,7 % de garçons) qui avaient en moyenne 10 ans, un IMC de 31 kg/m2, et un poids corporel de 70,2 kg. Les enfants ont été randomisés, soit dans le groupe liraglutide avec une dose de 3 mg/jour en injection (n = 56), soit dans le groupe placebo avec une injection quotidienne (n = 26). Chaque patient recevait, en complément, des conseils hygiéno-diététiques et était encouragé à faire 60 minutes par jour d’exercice d’intensité modérée à élevée.

À la semaine 56, fin de la période de traitement, les auteurs retrouvent une variation moyenne de l’IMC de -5,8 % pour le liraglutide et de +1,6 % pour le placebo et une variation moyenne du poids corporel de +1,6 % pour le liraglutide et de +10 % pour le placebo, expliquée par la croissance des enfants au cours de l’année. De plus, ils observent une réduction de l’IMC d’au moins 5 % chez 46,2 % du groupe liraglutide et 8,7 % du groupe placebo. Pour la Pr Fox, « une réduction de 5 % chez l’adolescent ou l’adulte a déjà été associée à une amélioration de certains problèmes de santé liés à l’obésité ». À ce titre, les auteurs relèvent une amélioration des complications liées à l’obésité (pression artérielle diastolique, hémoglobine glyquée, contrôle de la glycémie) dans le groupe liraglutide. De plus, la puberté et la croissance n’ont pas été affectées dans les deux groupes.

Des effets secondaires fréquents ont été observés dans le groupe liraglutide (89,3 %) et dans le groupe placebo (88,5 %) dont des sévères (12,5 et 7,7 % respectivement), mais sans séquelles ; les manifestations gastro-intestinales, déjà connues et fréquentes pour les agonistes du récepteur GLP-1, ont touché 80,4 % des participants du groupe liraglutide (contre 53,8 %).

Ce résultats encourageants doivent être accompagnés de prudence quant aux effets à long terme de ces traitements chez l’individu prépubère et attendre les résultats de la phase d’extension ainsi que ceux d’autres études. Enfin, ils soulèvent tout de même des inquiétudes quant au rebond d’IMC à l’arrêt du traitement, induisant la potentielle dépendance au traitement pharmacologique.
Source: The New England Journal of Medicine