Nouvelles recommandations de la HAS pour la prise en charge du VIH

Le 20 novembre 2024, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié de nouvelles directives concernant la prise en charge thérapeutique, curative et préventive des personnes vivant avec le VIH ou exposées à un risque d’infection.

La HAS recommande d’élargir l’accès à la PrEP à toutes les personnes identifiées comme à risque d’exposition au VIH, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle. Le traitement de première intention reste l’association ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine (Truvada). En cas de contre-indication ou si la PrEP orale n’est pas adaptée, une alternative injectable à base de cabotégravir LP (bientôt disponible) pourra être envisagée.

Pour le traitement préventif post-exposition (TPE), la HAS préconise désormais l’utilisation de l’association ténofovir disoproxil fumarate/lamivudine/doravirine (Delstrigo) comme traitement de première intention. Ce choix remplace l’utilisation de la rilpivirine, en raison d’un faible taux de résistance virale et d’une meilleure tolérance chez les patients.

Le traitement antirétroviral doit être initié dans un délai maximum de 14 jours après le diagnostic de l’infection par le VIH. Cependant, en cas de primo-infection ou de grossesse au troisième trimestre, ce traitement peut être mis en place immédiatement.

Afin de favoriser une meilleure observance, la HAS recommande de privilégier une stratégie thérapeutique basée sur la prise d’un comprimé unique quotidien. Une fois le contrôle virologique atteint, le traitement pourra être ajusté en fonction des besoins spécifiques de chaque patient, en tenant compte de facteurs tels que l’historique médical, la présence de mutations ou résistances, ainsi que les éventuelles co-infections.