Analogues du GLP-1 : l’ANSM renforce la pharmacovigilance

Face à l’usage des analogues du GLP1 qui va fortement augmenter dans les années à venir ; c’est notamment le cas pour Ozempic, Byetta, Trulicity, Victoza dans le traitement du diabète, et de Saxenda, Wegovy dans le traitement de l’obésité ; l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va renforcer sa vigilance sur d’éventuels effets indésirables graves liés à ces médicaments. 

Selon le Dr Isabelle Yoldjian, directrice médicale au sein de l’ANSM, environ 700 000 personnes sont aujourd’hui traitées par analogues du GLP1, et ce chiffre va rapidement atteindre le million, or une forte utilisation peut faire apparaître plus largement des risques jusqu’alors très rares ou montrer que des risques connus sont plus graves qu’envisagé. Néanmoins, l’ANSM n’a recensé à ce jour que peu de cas d’effets indésirables graves liés à l’utilisation de ces spécialités.

Pour en savoir plus, le groupement Epi-Phare – qui rassemble l’ANSM et l’assurance-maladie -, en collaboration avec un centre de Bordeaux, a donc lancé des études pharmaco-épidémiologiques sur ces médicaments. Ces études examineront les évènements gastro-intestinaux rares mais graves, dont la pancréatite, l’occlusion intestinale, la gastroparésie (paralysie de l’estomac qui entraîne un retard de sa vidange). Elles estimeront également la fréquence des risques liés à l’anesthésie pour les patients traités par analogues du GLP1, notamment de pneumopathies d’inhalation (lorsque des aliments passent dans les voies respiratoires). Le programme étudiera aussi la possibilité d’un risque accru d’idées suicidaires pour ces patients, car le lien avec le traitement n’a pas pu être établi à ce jour. Enfin, des études porteront sur la surveillance d’effets indésirables à long terme, actuellement non-connus ou très rares, comme le risque de cancer de la thyroïde ou de cancer gastro-intestinaux.

Source: Le quotidien du pharmacien