Arrêter de fumer prolonge l’espérance de vie à tout âge

Arrêter de fumer à n’importe quel moment de la vie accroît la durée de vie, avec les plus grandes améliorations constatées chez les personnes plus jeunes. Cependant, les individus qui cessent de fumer après l’âge de 65 ans pourraient prolonger leur espérance de vie. C’est ce qu’a révélé l’étude dirigée par Thuy TT Le, PhD, du Département de gestion et de politique de la santé de l’École de santé publique de l’Université du Michigan à Ann Arbor et publiée en ligne le 25 juin dans l’ American Journal of Preventive Medicine.

Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les effets néfastes du tabagisme et les impacts positifs de l’arrêt du tabac sur l’espérance de vie des personnes âgées de 35 à 75 ans. Les taux de mortalité par âge et par statut tabagique ont été calculés à l’aide des risques relatifs de mortalité toutes causes confondues dérivés des données de l’étude sur la prévention du cancer, des données sur la prévalence du tabagisme de l’enquête nationale sur la santé de 2018 et des taux de mortalité toutes causes confondues de 2018.

Les résultats de l’étude ont montré que comparé aux personnes n’ayant jamais fumé, celles qui ont fumé à 35, 45, 55, 65 et 75 ans et ont continué à fumer tout au long de leur vie perdraient respectivement 9,1, 8,3, 7,3, 5,9 et 4,4 ans. De même, les personnes qui arrêtent de fumer à 35, 45, 55, 65 et 75 ans auraient une espérance de vie plus courte de 1,2, 2,7, 3,9, 4,2 et 3,7 ans, respectivement, que celles des personnes du même âge qui n’ont jamais fumé. L’étude a aussi révélé que les personnes qui arrêtent de fumer à 35, 45, 55, 65 et 75 ans bénéficieraient d’une espérance de vie supplémentaire de 8,0, 5,6, 3,4, 1,7 et 0,7 années par rapport à celles qui continuent de fumer. Enfin, les personnes qui arrêtent de fumer à 65 et 75 ans auraient respectivement 23,4 % et 14,2 % de chances de gagner au moins une année de vie supplémentaire.

Selon les auteurs de cette étude, le bénéfice lié à l’arrêt du tabac ne se limite pas aux jeunes adultes et aux adultes d’âge moyen qui fument ; cette étude démontre également son applicabilité aux personnes âgées. Ces résultats peuvent être utiles aux cliniciens qui recherchent des preuves scientifiques pour motiver leurs patients fumeurs à arrêter », ont écrit les auteurs.

Source : American Journal Of Preventive Medicine