Femmes sous désogestrel : pas d’IRM systématique !

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié de nouvelles recommandations concernant l’utilisation des contraceptifs contenant du désogestrel, un progestatif dont le risque de méningiome a été évalué par le groupe Epi-Phare (ANSM-CNAM).
D’après leur étude, le risque de développer un méningiome lié à la prise de désogestrel seul est très faible. Il concerne principalement les femmes âgées de plus de 45 ans ou celles utilisant ce contraceptif depuis plus de cinq ans.
En conséquence, l’ANSM ne recommande pas de réaliser systématiquement une IRM cérébrale chez les femmes sous désogestrel, contrairement aux cinq progestatifs présentant un risque plus élevé de méningiome : chlormadinone, cyprotérone, nomégestrol, médrogestone et médroxyprogestérone.
Toutefois, une IRM cérébrale est conseillée dans deux situations spécifiques : en présence de symptômes évocateurs de méningiome (maux de tête persistants, troubles visuels, faiblesse musculaire, troubles de l’équilibre, difficultés d’élocution, pertes de mémoire, épilepsie récente ou aggravée), ou avant d’initier un traitement par désogestrel chez les femmes ayant été exposées pendant plus d’un an à un ou plusieurs progestatifs à risque.
Par précaution, ces recommandations s’appliquent également aux pilules combinées contenant du désogestrel ainsi qu’aux implants contraceptifs à base d’étonogestrel, un dérivé actif du désogestrel.