GSK attaqué en justice pour avoir minimisé les effets indésirables de son antiparkinsonien Requip

Un patient traité par Requip (ropinirole), un médicament prescrit pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson, poursuit en justice le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) devant le tribunal judiciaire de Nanterre (France). Il accuse le fabricant d’avoir minimisé les effets indésirables associés à ce traitement, en particulier l’apparition de diverses dépendances (hypersexualité, achats compulsifs, dépendance aux jeux d’argent, etc.).

Selon Mediapart, il s’agit de la deuxième fois qu’un patient traité par Requip poursuit GSK en justice. La première affaire, datant de 2004, avait abouti en 2012, après sept ans de procédure, avec un jugement favorable au patient. À la suite de ce litige, GSK a modifié la notice du médicament, ajoutant notamment en 2006 l’addiction aux jeux d’argent comme effet indésirable, suivie en 2013 des achats compulsifs et des compulsions alimentaires. En 2008, le terme « augmentation de la libido » a été remplacé par « hypersexualité », mais seulement dans la catégorie « fréquence indéterminée ».
Ces ajustements sont jugés insuffisants, car le lien de causalité entre les troubles du contrôle des impulsions et la prise de Requip est bien établi depuis longtemps. En effet, une étude publiée en 2018 dans la revue Neurology a révélé que la moitié des patients sans antécédents développaient ces troubles après cinq ans de traitement avec des agonistes dopaminergiques, dont Requip fait partie.

L’audience entre le plaignant et GSK est prévue pour novembre 2025.

Source : Le moniteur des pharmacies