La microéchographie : une alternative prometteuse à l’IRM pour la détection du cancer de la prostate

 Une étude multicentrique, randomisée et ouverte, menée entre 2021 et 2024 dans huit pays, a comparé l’efficacité de la microéchographie haute résolution à celle de l’IRM pour guider les biopsies prostatiques chez des hommes présentant une suspicion de cancer (taux élevé de PSA ou toucher rectal anormal). Les résultats montrent que la microéchographie est une méthode non inférieure à l’IRM pour identifier les tumeurs cliniquement significatives.

Trois approches comparées
Les 678 participants ont été répartis en trois groupes :

  • Biopsie guidée par microéchographie seule (n = 121)
  • Biopsie guidée par fusion microéchographie/IRM (n = 226)
  • Biopsie guidée par fusion IRM/échographie conventionnelle (n = 331)

Des performances comparables
Selon les résultats publiés dans le JAMA, la microéchographie seule s’est révélée non inférieure à la fusion IRM/échographie standard pour détecter les cancers de grade Gleason ≥ 2 (différence de 3,52 %, p < 0,001). La combinaison microéchographie/IRM a également démontré une efficacité similaire à celle de l’IRM/échographie conventionnelle (différence de 4,29 %, p < 0,001). Les analyses per protocole ont confirmé ces résultats.

Complémentarité des techniques
L’IRM a identifié sept cancers significatifs non détectés par la microéchographie, tandis que cette dernière en a repéré sept autres passés inaperçus à l’IRM. Lorsque les deux examens étaient négatifs, 8,8 % des patients présentaient tout de même un cancer cliniquement significatif. Ce taux grimpait à 73,6 % lorsque les deux techniques concordaient pour un résultat positif.

Une solution accessible
Les auteurs soulignent que la microéchographie pourrait constituer une alternative viable à l’IRM, particulièrement dans les régions où l’accès à l’imagerie par résonance magnétique est limité. « Cette technique contourne les contraintes logistiques et économiques liées à l’IRM, tout en offrant des performances diagnostiques comparables », concluent-ils.

Ces résultats ouvrent la voie à une diversification des outils diagnostiques, permettant une meilleure adaptation aux ressources locales sans compromettre la qualité de la détection.